- Tim, où est Emily ? interroge Réon.
Tim parcourt la salle des yeux, sans succès. Emily semble avoir disparu elle aussi.
- Séparons-nous, propose Tim. Je suis l'homme qui a la lumière et tu retrouves Emily. Rendez-vous sous la table du buffet.
Réon hoche la tête et s'élance avec vivacité entre les différents couples de danseurs. La fête bat son plein et il évite de peu de se faire renverser dessus des verres de champagne ou des plateaux chargés de pâtisseries. C'est alors qu'il aperçoit Emily, adossée contre une colonne.
Réon se glisse sur son épaule.
- Emily, on a besoin de toi ! chuchote Réon.
- Oh, Réon, sourit Emily en lui caressant la tête. Bien sûr, dis-moi ce qu'il faut que je fasse.
Réon lui explique et tous deux se glissent sous la table du buffet, recouverte par une immense nappe bordeaux.
Tim quant à lui essaie de ne pas perdre des yeux le sinistre individu qui a volé la lumière. Il le suit et le voit discuter avec un autre homme.
Il a du mal à entendre ce qu'ils se racontent mais apparemment, l'autre est intéressé par l'achat de la lumière volée.
L'homme masqué lui en demande une sacrée somme et son client hésite.
- Je vous ferai savoir quand j'aurai pris ma décision, conclut-il avant de s'éloigner.
Tim en a assez entendu. Il file au buffet rejoindre ses amis.
- Ca y est, j'ai un plan, annonce-t-il tout fier. Voilà ce que nous allons faire...
Les trois amis se séparent une nouvelle fois et chacun s'occupe de la tâche qui lui a été confiée.
Emily va voir l'homme et lui transmet un petit morceau de papier indiquant de retrouver son client dans une salle à l’écart.
L'homme ne se méfie pas, prenant Emily pour une servante, et s'empresse d’aller au rendez-vous.
Dès qu'il pénètre dans la salle, il se retrouve plongé dans le noir. Tim s’est occupé d'éteindre toutes les lumières.
- Il y a quelqu'un ? interroge-t-il en essayant de se repérer dans l'obscurité.
C'est alors que Tim met à exécution son plan. Il a utilisé le fait que la salle soit un ancien théâtre et a suspendu un drap au plafond.
Il coupe la corde qui retient le drap et le fait tomber droit sur leur ennemi. Réon entre alors en jeu. Il se précipite pour arracher sa bourse à l'homme et la remplacer par une autre.
Il n’y a plus qu'à s’enfuir...
- Aaaaaah, hurle Emily !
Le véritable client de l'homme vient d’arriver et lui tient fermement le bras. Il a, de plus, allumé toutes les lumières. Les trois amis sont piégés.
L'homme à capuche se remet debout, furieux.
- Vous allez payer, promet-il en s'avançant vers Tim, un couteau à la main.
Tim sent sa dernière heure arrivée lorsqu'il voit Réon, inanimé, par terre.
C'est alors qu'il sent une forte chaleur dans sa poche. Que se passe-t-il donc ?
Tim sort de sa poche le pendentif de sa grand-mère et la petite bourse dans laquelle il a stocké toutes les boules de lumière récupérées. Toutes se mettent à scintiller ensemble.
Le conseil de Myrtha revient alors à Tim.
- Le médaillon est un porte-bonheur qui est dans la famille depuis des générations. Je ne sais pas à quoi il te servira mais il paraît qu'il renferme un pouvoir tout particulier.
Tim sent alors que toute la puissance de la lumière est avec lui. Il met le médaillon autour de son cou et soudain, une déflagration lumineuse se produit.
Tout le monde est aveuglé et les deux malotrus perdent connaissance.
Plusieurs minutes plus tard, tout le monde se réveille peu à peu.
- Ca n'a pas marché, murmure Tim, terrifié. Il ne s'est rien passé !
Que va-t-il arriver, à présent ?
C'est alors que l’homme encapuchonné se relève.
- Que m'est-il arrivé ? Où suis-je ? Oh, une pâtisserie ! s'écrie-t-il en ouvrant la fausse bourse donnée par Réon. Je meurs de faim, je vais la manger.
Il dévore le gâteau.
- Et vous, qui êtes-vous ? demande-t-il à son client.
Ce dernier hausse les épaules.
- Je ne me souviens plus de la façon dont je suis arrivé là. Je vais retourner à la fête, je crois bien ! rit-il.
Emily, Tim et Réon ne demandent pas leur reste, et quittent la pièce aussi vite que possible.
- Nous avons réussi ! s'écrie Emily, folle de joie.
Les trois amis se sautent dans les bras l'un de l’autre.
- Je ne voudrais pas gâcher ce moment, les interrompt Réon, mais comment est-ce qu'on rentre chez nous, Tim ?